Il

Sous la poussière...

Il marchait…

Autour de lui les ruelles grises sonnaient le glas des temps révolus comme un souffle qui le poussait vers le néant.

Il marchait…

Lourdes courbatures, canne à la main, lentement, sans but…

Il marchait…Seul…

Un instant son regard fût attiré, capté. Un champ fleurie dans une douche de soleil, une bâtisse vieillotte, des rails…

Il regardait, captivé…

Méfiant, curieux, inquiet, intrigué, son esprit changeait.

Il entra , attiré.

Là, dans le champs, dans le soleil, dans la gare, des ombres immobiles, souriantes, regardaient la voie, impatientes.

Il attendit.

Puis elle arriva, belle et rutilante, brillante et nerveuse. Elle grondait sur les rails, elle soufflait la vie. Elle s’arrêta net devant lui.

Il la regardait, tenté.

Elle attendît

Il entra.

Et comme un souffle violent, comme une tempête subite et subtile, le monde autour disparu.

Il était seul avec elle, ivre, ivre de vie.

Le vent lui fouettait le visage étirant ses rides jusqu’à les faire disparaître. Le claquement mécanique devînt sanguin, pulsations cardiaques, injection d’adrénaline. La force claquait dans ses tempes à lui en couper le souffle. Des larmes chaudes coulaient sur ses joues, sur son corps, rajeunissant cette vieille peau tel une fontaine de jouvence, libérant son esprit chargé de vieux souvenirs.

Il riait.

Tourbillon brutal qui semblait ne plus s’arrêter, ivresse ultime, liberté éblouissante..

Il volait, insouciant…….

……..

La gare revint… Le souffle s’apaisa, lentement.

Il s’inquiéta.

Elle s’arrêta…. net…

Il chuta..

Roulade, blessures, coupures…. douleurs….

…..

Il douta … Un instant

Elle était là, elle grondait, impatiente de repartir.

Il sourît, se releva…

Les ombres lui firent une place, elle repartît.

Il sourit heureux….

Sur le quai…

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